Avant de poursuivre, il parait important de préciser que les rôles pourraient très bien être inversés : il existe aussi bien des jaloux que des jalouses, la jalousie n’épargne aucun sexe.
Il convient également de distinguer la jalousie « pour jouer » de la jalousie pathologique, maladive.
Lorsque deux personnes flirtent, il leur arrive de se tester l’une l’autre, en essayant de rendre l’autre jaloux pour tester son niveau d’intérêt et prendre l’ascendant dans le jeu de pouvoir et de volonté qu’est la séduction.
En revanche, la jalousie en couple, lorsqu’elle devient maladive, incontrôlable, est elle réellement problématique, comme nous l’avons vu avec l’exemple de Bob. La question à se poser est d’où vient cette jalousie incontrôlée, à quoi elle est due, et comment réussir à la surmonter.
A l’origine de cette jalousie, un problème d’estime de soi.
L’image que Bob (le jaloux) a de lui, et celle qu’il a de sa copine : dès lors qu’il se persuade que cette fille est « trop bien pour lui » ou, en tout cas « bien mieux que lui », que le fait d’être avec elle est inespéré, un sentiment d’insécurité surgit : Bob prend peur du fait qu’on puisse lui ôter cette personne formidable.
Dans notre exemple, Bob marque son attachement à sa copine – certes – mais si certaines filles peu sûres d’elles peuvent trouver ça flatteur pour leur égo, une fille équilibrée comme sa copine trouve ce comportement oppressant et révélateur quant à la personnalité de Bob et à son manque d’équilibre et de solidité.
Ici, Bob est attaché à sa copine, mais dans d’autres cas, le jaloux peut tout simplement craindre qu’on lui enlève le fait d’être avec une « belle fille » : là il ne s’agit plus de la personne, mais de l’image que le jaloux a de lui, et qu’il ne veut pas qu’on lui enlève.
Dans tous les cas, la jalousie marque le début d’une spirale infernale où, à cause de ses insécurités et du manque de confiance que le jaloux a en lui, il pourrit progressivement la relation jusqu’à ce qu’elle tombe en morceaux.
Le jaloux qui se fait larguer a souvent la même réaction : « j’avais raison de me méfier, je savais bien que quelque chose n’allait pas ».
Effectivement, quelque chose n’allait pas ; mais là où le jaloux se trompe, c’est lorsqu’il pense que le problème venait de sa copine ou de l’extérieur, alors qu’il en est l’unique raison.
Le découragement de sa copine, sa perte d’intérêt envers lui, le jaloux ne le doit qu’à lui-même. En lui suggérant par sa jalousie qu’elle « pourrait le quitter », le jaloux met lui-même l’idée en tête de sa copine … jusqu’à ce que la fille s’habitue à cette idée et commence à l’envisager.
Et une fois plaqué, la certitude qu’il avait raison de se méfier entretient le jaloux dans sa tendance à être méfiant : c’est un cercle vicieux, son comportement se reproduira dans ses autres relations, et ce, nonobstant la bonne volonté de l’autre.
Jalousie et confiance!
A l’origine de la jalousie : le manque de confiance ; soit le manque de confiance que le jaloux peut avoir en lui, soit le peu de confiance qu’il peut avoir envers l’autre (avec ou sans raison).
Dès lors que la confiance est ébranlée, la jalousie risque de pointer le bout de son nez.
Certains jaloux protestent : « ce n’est pas en elle que je n’ai pas confiance ; simplement, je connais les mecs, je me méfie d’eux ». C’est se mentir à soi-même : derrière cette idée se cache bien celle que le jaloux pense que sa copine ne peut faire preuve de volonté et de fidélité. Pour quelle raison ? Soit parce que la jaloux sait / pense que sa copine est peu ou pas fiable (et là se pose la question de savoir pourquoi le jaloux est avec cette fille) ; soit parce que le jaloux pense ne pas être suffisamment « bien » pour que sa copine puisse résister aux assauts de séducteurs plus malins.
Lutter contre la jalousie!
Comme toujours, le meilleur moyen de soigner le mal est de le soigner à la racine.
Le garçon qui réalise qu’il a tendance à être jaloux, et que cela a tendance à compliquer ses relations, à rendre tout le monde malheureux, doit se demander quelle est l’image qu’il a de lui-même. Objectivement, elle n’est sans doute pas très bonne. Il devra alors commencer par réaliser qu’il n’est pas le loser ou le semi-homme qu’il semble penser être, que ce soit conscient ou non – ce qui a l’air facile, mais qui en réalité peut être un travail long et difficile sur soi. Pour cela, FTS et ses articles / forums de psychologie pourront être utiles.
Et si le problème vient du fait que la fille n’est pas quelqu’un en qui le jaloux peut avoir confiance, qu’il se demande pourquoi il reste avec elle ? Qui s’inflige de rester avec une personne en qui il n’a pas confiance ? Pourquoi rester avec une personne en qui on ne peut avoir confiance ? Des questions sur lesquelles méditer … et qui vous renverront certainement à l’image que vous avez de vous, et que l’autre vous renvoie.
La jalousie est un cercle vicieux : la jalousie, ses croyances auto-réalisatrices (« je savais qu’elle allait me quitter ») s’auto-entretiennent (« vu mes dernières expériences, je n’ai aucune raison / je suis incapable de faire confiance »).
C’est précisément la raison pour laquelle le meilleur moyen de briser le cercle vicieux de la jalousie est de briser ces croyances. Comment y parvenir ? Tout simplement, en se donnant les moyens de les tester … de les mettre au pied du mur.
Le jaloux qui parvient à maîtriser sa jalousie, à faire confiance en l’autre malgré ses doutes et son anxiété, malgré ses insécurités, peut alors observer en toute objectivité que ses craintes sont infondées, que même si sa copine attire les regards et les dragueurs, elle tient bon.
Il pourra alors réaliser qu’elle est fidèle, qu’elle a assez de volonté, et que la solidité de leur relation tient à la valeur que la fille lui accorde.
Ainsi, le jaloux peut-il voir son image améliorée à ses yeux : le cercle devient vertueux. Le garçon qui constate l’attachement de sa copine aura plus confiance en lui et maintiendra le niveau d’intérêt de cette fille par des attentions positives (activités communes, discussions intéressantes et positives, jeux, complicité …). De ce fait, le niveau d’intérêt de la fille sera au plus haut et il saura au fond de lui-même que la fille peut sortir, côtoyer des hommes au quotidien, aller boire un verre avec ses amies … sans qu’il soit à aucun moment en danger. Le fait qu’il ne démontre pas de doute ni même d’insécurité participera a maintenir voire a augmenter sa valeur propre.
Le jaloux n’a alors plus aucune raison d’être anxieux, ses insécurités sont rassurées, la jalousie s’estompe. Mais attention, il convient toutefois de traiter son problème d’image en profondeur pour ne pas que ce sentiment ressurgisse.
Et si le jaloux qui parvient à faire confiance, se rend compte qu’il a eu tort ? Et si ses craintes étaient justifiées ? Si la fille trompe sa confiance, comment réagir ?
Très simple… enfin, sur le papier. Une décision s’impose, que personne ne peut dicter : le jaloux trompé devra décider de lui-même s’il est prêt à pardonner sa copine (ce qui lui implique qu’il soit capable de lui accorder à nouveau TOUTE sa confiance), ou s’il en est incapable, auquel cas, par cohérence et respect envers lui-même, la meilleure chose est de mettre un terme à cette relation déséquilibrée.
Il existe des filles (et quelques mecs) qui disent apprécier la jalousie de leur conjoint. Ne nous y trompons pas : PERSONNE d’équilibré ne peut supporter, objectivement, de partager sa vie avec une personne jalouse, qui multiplie les caprices et les abus.
Personne ne peut supporter très longtemps que son conjoint fouille dans ses affaires, vérifie son répertoire téléphonique et espionne ses moindres allées et venues.
Ceux et celles qui prétendent aimer la jalousie de l’autre ont une raison de le dire : leur égo s’en trouve flatté. Encore un problème d’image de soi : la personne jalousée ayant peu confiance en elle, ayant une piètre image d’elle-même, a tendance à se sentir plus appréciée, et donc, mise en valeur par la jalousie de l’autre.
Mais il convient de mettre le lecteur en garde contre ce type de relation où chacun des deux se « dévore » l’un l’autre ; ce genre de relation est à l’opposé de ce que peut être une relation équilibrée.
La jalousie est quelque chose qui rend les gens (normaux) malheureux. Vous ne voulez pas être jaloux, et vous ne voulez pas être avec quelqu’un de jaloux.
Et si malgré vous, vous sentez que la jalousie pointe le bout de son nez, le meilleur moyen de lutter est d’arrêter de croire que l’autre vaut mieux que vous et que la situation ne durera pas pour cette raison : ce n’est pas vrai. Choisissez de voir le bon côté des choses (« elle a choisi d’être avec moi plutôt qu’avec un autre ») que le mauvais (« elle va se lasser de moi » ou « on va me la voler »).
Choisissez d’avoir confiance, en l’autre et en vous-même.
Attention, il ne s’agit pas de se mettre des œillères et de faire aveuglément confiance… pour finir comme le dindon de la farce. Non, il suffit de faire confiance avec lucidité. Ce n’est pas compliqué, il suffit juste de réussir à « prendre le risque » ; risque qui, en réalité, n’en est pas un. Soit vous vous trompiez, votre copine est fidèle, et c’est tout bénef pour vous, soit vous aviez raison, et vous êtes maintenant sûr qu’il y a un problème dans votre couple, et vous pouvez agir en conséquence.
Dans tous les cas, vous n’avez rien perdu à faire confiance.
Je vois que cet article est très important, pas juste pour le concours de Smile Candy, J'espère que vous voulez lire sa!