"Quand j’aime, c’est sans aucune mesure." ? Alicia Keys ?


"Quand j’aime, c’est sans aucune mesure."

Univers Gala


 

Une star qui débute une interview en vous demandant où l’on peut faire du shopping à Paris « en évitant les boutiques de luxe » ne peut être que sympathique. Quand Alicia Keys vous reçoit dans une suite du Plaza Athénée, c’est comme dans son salon de New York. De sa voix rauque, qui semble avoir vécu bien plus que ses vingt-sept ans, la chanteuse, en promo pour son nouvel album As I am (Jive), se raconte sans chichis. Comme elle se donne sur scène.

Gala : On se demande toujours ce que fait une artiste entre deux albums. A quoi a ressemblé votre existence durant cette année de pause ?
Alicia Keys : Disons que j’ai pris un cours accéléré de la vie. Entre 2004 et 2006, je n’avais pas arrêté. J’ai donné des concerts en Europe, en Asie du Sud-Est, avant de tourner mon premier film, Smokin' Aces. Tout est allé très vite, trop vite… Quand je suis rentrée à la maison, la réalité m’a rattrappée brutalement. Un membre de ma famille est tombé très malade. J’ai mieux compris qui je voulais être et surtout qui je ne voulais pas être.

Gala : Qui Alicia Keys ne veut-elle pas être ?
A. K. : Celle que j’étais en train de devenir : une femme qui joue un rôle, qui ne dit jamais ce qu’elle pense, qui court sans arrêt. C’était une période où je dormais mal. J’étais irritable.

Gala : Plus sereine, donc. Et plus sexy… La célébrité vous a-t-elle aidé dans cette métamorphose ?
A. K. : Je ne me suis jamais considérée comme célèbre. Je n’y arrive pas. Et j’ai gardé pleins de manies de petite fille. Par exemple, j’adore la bouillie à base d’avoine, et je fais toujours craquer les os de mon coup, ce qui exaspère ma grand-mère ! (Rires. )

Gala : Vous écrivez, vous composez, vous produisez. Ce besoin de tout contrôler se ressent-il dans votre vie personnelle ?
A. K. : J’aime, oui... Pas dominer, juste suggérer... souvent. A chaque fois, c’est avec les meilleures intentions. J’ai peu d’amis. Trois, quatre, pas plus. J’essaie d’être là pour eux, quand ils vont mal. Mais c’est vrai que j’en fait peut-être un peu trop. Quand j’aime, c’est sans mesure.

Gala : A l’ écoute de votre nouvel album, on vous sent pourtant très prudente en amour…
A. K. : En fait, je suis avec quelque’un depuis un petit moment. Mon disque concerne davantage ma relation avec moi-même. C’est pour ça que je l’ai intitulé As I am.

Gala : Vous arrive-t-il de penser à ce qu’aurait été votre vie si vous n’aviez pas abandonné vos études à Columbia ?
A. K : Non, parce que j’envisage très sérieusement de les reprendre. Je me souviens avoir traversé une période difficile avant la sortie de mon premier opus. Un matin, j’ai reçu un prospectus pour un cours d’écriture et je me suis dit : allez, j’y vais ! J’y ai découvert des auteurs. Cela a fait un bien fou à ma créativité. Quand j’aurai trente ans, je retournerai à l’université.

Gala : Que comptez-vous étudier ?
A. K. : La psychologie m’a toujours beaucoup intéressée. Mais, je me suis découvert une passion pour l’Histoire, l’archéologie. Le choix va être difficile !

Gala : Votre maman vous suit toujours en tournée ?
A. K. : Non, je lui ai dit que ça suffisait… Un jour, alors que nous étions dans le bus qui nous conduisait de ville en ville, je l’ai vue sortir péniblement de son petit matelas. Ça m’a brisé le cœur. Je lui ai dit :
« Maman, je suis une fille injuste. Il faut que tu rentres à la maison maintenant ! »

Gala : Vous évoquiez votre envie d’apprendre. Quel enseignement avez-vous tiré de ces dernières années ?
A. K : Elles m’ont énormément appris. Les moments difficiles dont j’ai parlé tout à l’heure m’ont rendue plus forte, plus solide, plus attentive aux autres. Et un peu meilleure, j’espère.

Propos recueillis par Géraldine Catalano

Merci




Posté le 30.01.2013 à 18:41 - nombre de commentaires : 1  Nombre de vues : 298
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camille586958, le 10.02.2013 à 17:25

Merci



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agness02, le 09.02.2013 à 10:12

ton blog est trop cool

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