Chapitre 4
En arrivant chez moi, même les cris de mes frères ne pouvaient pas m'énerver. J'étais si joyeuse. Toute la nuit, j'ai pensé à Maxime. Même le matin, au petit déjeuner, mon frère a murmuré à ma soeur "Elle est dans les nuages". Pour une fois, il avait raison. J'étais assez étonnée d'ailleurs.
On était Samedi. Il pleuvait à torrents. La buée s'installait peu à peu sur ma vitre. Je suis alors allée jeter un coup d'oeil sur mon portable, pour voir si j'avais reçu un message.
Effectivement.
" Party ce soir à 23h00 chez Julia, fais-toi le/la plus beau/belle."
J'ai couru jusqu'à la chambre de mes parents et je leur ai demandé si je pouvais y aller.
- Papa, Maman ! Ce soir, y'a une fête chez Julia, j'peux y aller ?
- Et c'est à cette heure-ci que tu nous préviens ? C'est non, rétorqua mon père.
- Mais Maman ! Dis oui !
- Ton père a raison. C'est un peu trop tard, maintenant.
- Si vous me laissez y aller, je vous garantis que je m'occuperais tous les soirs de mes frères et soeurs. Je les ferai manger et je leur raconterai une histoire avant qu'ils dorment ?
- Oh, si tu marches comme ça, il n'y a pas de problèmes, dit mon père.
- Mais enfin, je croyais que c'était toi le plus strict ?, répondit ma mère.
- Faisons une exception.
Ma mère le regarda l'air de dire que c'était n'importe quoi. Avant de les quitter, j'ai embrassé mes parents.
Je n'avais que la fête en tête. Alors bien sûr, j'ai couru au plus proche centre commercial et je suis allée dans ma boutique préférée : GirlyShop. Là-bas, il y avait une robe magnifique dont je rêvais. Je l'ai essayée, et elle était trop juste. Mais j'étais tellement impatiente que je l'ai quand même prise, au risque de la craquer. Dès que je suis arrivée chez moi, je l'ai enfilée. J'étais serrée. Il était déjà 20h00, car j'avais passé toute mon après-midi dans le centre commercial. Alors j'ai piqué du maquillage à Camille et je me suis faite la plus belle possible. En ayant fini, je trouvais qu'il manquait quelque chose : Les chaussures ! Je suis vite allée fouiller dans les boîtes à chaussures de ma soeur, et j'y ai trouvé des belles chaussures noires à talons : c'était parfait. Une fois prête, j'ai regardé ma montre : Il était 22h15. J'ai donc appelé mon amie Pauline, pour lui demander de venir me chercher. Son petit ami a une voiture, petite mais mignonne. J'ai attendu 10 minutes au seuil de ma porte, puis j'ai entendu un bruit. C'était la voiture. Pauline était magnifique. Elle avait une robe pailletée argentée, et était très bien maquillée. Son petit ami, un peu moins. Il était en jean-tee-shirt-baskets.
Une fois arrivées devant la maison de Julia, j'ai appris que le petit ami de Popo, Denis, ne viendrait pas, voilà ce qui expliquait son look vestimentaire. Il était juste le chauffeur.
Nous avons sonné et c'est Julia qui nous a ouvert. Elle était, elle aussi, splendide. Elle avait une robe bleu, qui brillait. Et ses cheveux avaient été bouclés. Elle fêtait ses 18 ans. Elle n'a pas de petit ami, mais plusieurs garçons lui ont demandé. Ils ont tous eu un "non".
Nous nous sommes dirigées vers son immense salon. Il y avait beaucoup de monde.
Puis mes yeux ont commencé à briller lorsque j'ai vu Maxime. Il était si beau. Il portait un jean avec une chemise.
Vu son regard, il était aussi content que moi de me voir.
Pendant toute la soirée, nous avons parlé, rigolé, mangé, encore rigolé. Puis, vient le tour des slows.
Je me suis dit que Maxime n'allait jamais me demander de danser avec lui. Cela faisait seulement 2 jours que l'on se connaissait vraiment.
Mais à ma grande surprise, il est venu vers moi et, (comme dans les films), a demandé :
- M'accordez-vous cette danse ?
- Bien sûr, mon chevalier !
A ce moment-là, les gens de la salle nous ont regardés bizarrement. J'ai eu un peu honte, Maxime aussi. Mais une fois cela passé, nous avons dansé sur une chanson si jolie... Mais je ne connais pas le nom.
Ensuite, nous sommes partis chacun de notre côté, avec nos amis.
Plus tard dans la soirée, je suis allée aux toilettes et comme par hasard, Maxime y était déjà et en sortait, nous avons donc discuté au calme, jusqu'à 2h00 du matin. A la fin, il allait partir, puis j'ai dit :
- Maxime, je t'aime...
- Moi aussi, ma Charlotte. Tu es comme ma meilleure amie.
J'étais déçue, il n'avait pas compris le sens de ma phrase.
Vers 4h00 du matin, le voisin est venu sonner à la porte.
- Vous êtes fous ! Il faut baisser le son là, y'en a qui dorment !
Julie lui a répondu :
- Excusez-moi, monsieur Duffleaux, mais je suis en train de fêter mes 18 ans, vous ne pourriez pas être un peu plus indulgeant ?
- Bon, bon, bon. 18 ans, ça se fête !
Et il est rentré dans le salon, comme si de rien était, en pyjama, et il a dansé avec nous. Plus tard, il n'a pas arrêté de boire. En partant, il a dit :
- Juju, ta soirée était coooooooooooooooool. J'ai kiffé ! Bye.
Julia était intimidée auprès de ses amis. Mais après une grande soirée, les parents de Léon sont arrivés et ont annoncé :
- Bon, ça suffit, on habite la rue d'en face, et ça fait un boucan, mais un boucan ! Pas possible ! Allez, fils. Rentrons à la maison.
Peu après, des policiers sont arrivés, et on alerté nos parents.
Les parents de Maxime et les miens sont arrivés en même temps. En repartant, on s'est dit Au revoir, et, je ne sais pas pourquoi mais à la moitié de la rue, on s'est retournés en même temps. On ne s'y attendait pas. On a tous les deux été surpris.
En espérant qu'il n'y a pas que le fait de se retourner qui sera en même temps, mais aussi le fait de dévoiler ses sentiments...