Mylène


Mylène Gautier est née le 12 septembre 1961 à Pierrefonds (arrondissement de Montréal) de parents français. Son père, Max, ingénieur des ponts et chaussées, a été muté au Canada pour travailler à la construction du barrage de Manicouagan, entraînant avec lui sa mère, sa femme (Marguerite, mère au foyer), et ses enfants (Brigitte et Jean-Loup). Mylène passe ainsi ses 8 premières années au Québec, période dont elle dit n’avoir que peu de souvenirs, hormis un paysage de plaines enneigées.9

En 1969, la famille retourne vivre en France et emménage à Ville-d’Avray en banlieue parisienne, où nait alors le dernier enfant, Michel. Adolescente solitaire à l'allure « garçon manqué », la jeune Mylène passe ses vacances dans la Bretagne natale de sa mère (son père est né à Marseille) dont elle aime les paysages tourmentés10. A cette époque, elle envisage de devenir monitrice d’équitation, et se rend fréquemment au chevet d’enfants malades hospitalisés (notamment auprès de jeunes patients tétraplégiques de l’Hôpital de Garches) - une activité qu’elle poursuit encore aujourd’hui.11

Deux jours seulement après la rentrée en Terminale A4, elle claque la porte du lycée12 et déménage à Paris. Elle suit alors une formation théâtrale au cours Florent afin de devenir comédienne, et enchaîne plusieurs petits boulots, notamment dans le mannequinat pour des catalogues ou des publicités13.Naissance d’une star

Entre 1986 et 1992, chacun de ses singles connaît un grand succès : Tristana, Sans contrefaçon, Ainsi soit-je…, Pourvu qu’elles soient douces, Sans logique, À quoi je sers, Désenchantée, Regrets (en duo avec Jean-Louis Murat), Je t’aime mélancolie et Beyond My Control, extraits des albums Cendres de lune, Ainsi soit je… (1988) et L’Autre… (1991), ces 2 derniers avoisinant chacun les 2 millions d’exemplaires vendus17. Son image et ses ventes la transforment en phénomène de société : le Livre Guinness des records lui accorde une pleine page18, Pourvu qu’elles soient douces s'écoule à 100 000 copies par semaine, Désenchantée atteint les 1 300 000 ventes19, L’Autre… reste n°1 pendant 20 semaines, elle devient la 1e chanteuse à recevoir un Disque de Diamant20 (pour Ainsi soit je…) et multiplie les récompenses : Victoires de la Musique (artiste de l’année 1988), World Music Awards (meilleure artiste française 1992)…

En mai 1989, Mylène Farmer entame sa 1e tournée, Tour 89, durant laquelle elle présente un « show à l’américaine » chorégraphié, concept jusque-là peu utilisé par des artistes français, dans un décor de cimetière inspiré du monument de Stonehenge21. Après une semaine au Palais des Sports et une trentaine de dates en province, elle termine sa tournée par 2 soirs à Bercy, immortalisée sur l’album En concert. La vidéo du spectacle (aujourd'hui introuvable) obtiendra le prix de la Meilleure vidéo musicale européenne en 1990.22
Le style Farmer

La chanteuse collabore dès ses débuts avec Laurent Boutonnat, qui compose sa musique et réalise ses premiers clips. Les textes qu’écrit Mylène Farmer sont imprégnés de thèmes récurrents comme le sexe, la mort, la religion ou l’amour, et contiennent souvent des références à certains écrivains tels qu'Edgar Allan Poe, Luc Dietrich, Francesco Alberoni, Oscar Wilde, ou encore Charles Baudelaire. Sa musique a habituellement une tonalité pop, parfois accentuée de rythmes plus dance/électro, ou rock.

Ses clips sont de véritables courts-métrages (Pourvu qu’elles soient douces dure près de 18 mn). Réalisés par Boutonnat, Luc Besson (Que mon cœur lâche), Abel Ferrara (California), ou encore Ching Siu-tung (L’Âme-Stram-Gram), ces vidéos ont largement contribué au succès de la chanteuse. Il arrive cependant que les chaînes de télévision censurent certains clips au contenu jugé trop explicite, comme Beyond my control ou encore Je te rends ton amour. Ce dernier, interdit de diffusion dans son intégralité, sortit par la suite dans les kiosques au profit de la lutte contre le SIDA.

En quelques années, Mylène Farmer s'est forgée un personnage auquel les fans vouent parfois un véritable culte pouvant tourner à l’obsession : en 1991, un fan tue d’un coup de fusil le réceptionniste de Polydor, car celui-ci refusait de lui donner l'adresse de son idole. C’est à cette époque que la chanteuse prend de la distance vis-à-vis de son personnage public, en se faisant de plus en plus discrète dans les médias.

Éloignée du monde du show-business, elle ne se déplace alors plus qu’aux remises de prix attribués par le public, et refuse toutes soirées mondaines. Par ailleurs, la chanteuse n'accorde que peu d’interviews, estimant que ce qu’elle a à dire se trouve dans ses chansons23, et décline systématiquement d'autres reconnaissances pourtant prestigieuses comme la Légion d’honneur, sa statue au Musée Grévin, son nom dans le dictionnaire, etc


Mylène



Posté le 17.08.2011 à 11:27 - nombre de commentaires : 0  Nombre de vues : 500
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