Chapitre 3 : Fais attention.
Lucy.
Mes talons hauts claquent sur le sol. Des boucles blondes s'échappent de mon chignon.Mais ça ne m'empêche pas de me sentir belle. Je me suis préparée deux heures dans la salle de bain pour cet évènement. J'ai bien cru que ma mère allait devenir folle...
Je passe devant une vitrine et je prends le temps de me regarder. Mon slim noir, mon top en dentelle, mon blouson en cuir, mes chaussures...Tout doit être parfait. Je rajuste mon top sur mon épaule et je ramène une mèche blonde derrière mon oreille. Et je souris. J'ai hâte, mais en même temps, j'ai peur de ce qui va se passer.
Aujourd'hui, j'ai rendez vous avec mon copain.
Sting Eucliffe, autrement dit, le mec le plus populaire du lycée. Cela fait un mois que nous sortons ensemble. Je l'ai rencontrée cet été, j'étais sur la plage avec des copines, et il es venu nous voir avec sa bande de potes. Je me suis tout de suite sentie bien avec lui. Nous nous sommes revus plusieurs fois. Et un soir, alors qu'il me raccompagnait chez moi...Il m'a embrassée. ça avait été rapide, mais suffisant pour me faire craquer pour lui définitivement. Il est parfait et il le sait, ce connard.
Je sais que beaucoup de filles me détestent depuis que je sors avec lui. Et lui, il sait que toutes les filles du lycée sont à ses pieds. Mais tout ça n'a aucune importance. Nous vivons notre histoire sans rien demander à personne.
Et je l'aime plus que n'importe qui.
Je réalise que mes mains parfaitement manucurées tremblent. Bordel, c'est pas possible d'être stressée comme ça...Mais je ne peux vraiment pas m'en empêcher. Alors j'essaye de ne plus penser à rien. Et je continue à marcher jusqu'à notre lieu de rendez-vous, un jardin public au coeur de la ville.
Lorsque j'arrive, je ne vois personne. Je regarde l'heure sur mon portable : 14h32. On avait dit 14h30 devant la grille du parc. Soit il n'est pas encore arrivé, soit...Non. Il n'est pas parti parce qu'il en avait marre d'attendre. Ce n'est pas possible. Pas pour deux minutes. Je pose mon sac par terre et j'attends. J'ai peur qu'il ne vienne pas. Qu'il me laisse là, toute seule. Si ça se trouve, il n'a jamais eu l'intention de venir.
Je commençais tout juste à lui écrire un SMS lorque je sens une main masculine m'aggriper le poignet. Je soupire de soulagement et me retourne. C'est lui. Ces cheveux encore plus blonds que les miens. Ce regard qui me fixe, et je me sens rougir jusqu'aux cheveux. Ce petit sourire en coin... Sting me contemple de la tête au pieds.
"T'es belle."
une phrase de lui suffit à me faire chavirer. Je crois que je l'aime vraiment beaucoup...trop ? Non. On aime jamais trop une personne. Et lui, je l'aime jusqu'aux étoiles.
Il m'attire à lui et nos lèvres se touchent. je passe mes bras autour de son coup. Un moment passe, notre baiser se termine et il me prends les mains. Son regard se plante dans le mien. Je sais que je ne peux pas l'éviter. Je lui ai promis.
"On va chez moi ?" Me demande t-il doucement.
Je suis plus nerveuse que jamais. Mais je lui ai promis. Je ne voulais pas le faire tout de suite, mais aujourd'hui, je sais que c'est bon. Que ce serait inutile d'attendre plus. Et que lui aussi en a envie. Et que moi aussi après tout, c'est avec lui que je veux vivre ma première fois. Alors je lui réponds
"Oui."
Il me sourit, m'embrasse doucement sur e coin des lèvres et nous partons, main dans la main. J'essaye de ne pas trembler. On arrive chez lui, il ouvre la porte, on monte dans sa chambre et...
Et ensuite, tout est allé très vite.
Il a commencé à m'embrasser, mais c'était différent des autres fois. Plus profond. Nos langues se sont rencontrées, j'avais du mal à respirer. Puis il m'a plaquée sur son lit et m'a embrassée dans le cou, laissant au passage un joli suçon en guise de souvenir, j'imagine. J'ai fermé les yeux. Il a continué de m'embrasser. Puis il m'a enlevé mon haut, ainsi que mon soutien-gorge. Par pudeur, j'ai croisé les bras sur ma poitrine. Il a sourit et m'a chuchoté à l'oreille de lui faire confiance. Puis il a continué ses baisers partout sur mon corps.
Et là, j'ai eu peur. Peur quand j'ai senti mon jean et ma culotte qui descendaient le long de mes jambes. Peur quand j'ai senti son torse nu se coller à moi. Quand je l'ai entendu enlever la boucle de sa ceinture et retirer son jean. Quand j'ai senti ses mains glisser vers mon intimité. Et surtout, quand je l'ai entendu murmurer "J'y vais. Détends toi..."
Juvia.
"-Samedi ?
-Oui. C'est un ami à moi, Lyon Bastia qui organise la fête. Je suis spure que c'est ton genre de mec...
-Hm, je verrai alors...Je te redirai.
-Franchement Jubia, je pense que tu devrais venir... C'est dans une super boîte, tu va pas louper ça !
-D'accord, j'en parle à une amie et je te rappelle.
-J'y compte bien ! Bon, allez, bisou !"
Je repose mon Iphone sur ma commode. Elle est bien gentille, Sherry mais avec toutes ces soirées de prévues, je ne sais plus où donner de la tête !
Et qui est ce Lyon dont elle n'arrête pas de me parler ces derniers temps ? J'ai l'impression qu'elle veut à tout prix me caser avec lui...
En plus, elle sort avec le meilleur ami du petit ami de Kana. Au lieu de se préoccuper des histoires d'amour des autres, elle devrait commencer par la sienne ! Non mais !
Mais bon. Je sais qu'elle se donne du mal pour moi. Que ça fait près de 3 mois que j'ai rompu avec ce salaud de Rogue, et qui depuis, je suis seule. Et que je déteste ça. Et elle le sait. Les seuls mecs qui ont essayé de m'approcher, c'était pour mon fric. Pitoyable, non ?
Alors peut être que je devrais la remercier, Sherry, pour son aide dans mes problèmes sentimentaux. Il faut faut dire que c'est plutôt une pro en matière de sentiments amoureux... pas comme moi. Devant un mec, qui me plaît, je pers tout mes moyens, et ma timidité me rends limite agressive. Mais apparemment, la timidité, c'est de famille, mes sœurs Levy et Wendy sont les filles les plus coincées que je connaisse.
A cause du fait que nous soyons issues d'une famille aisée, les gens ont toujours été jaloux de nous. Nous étions rejetées, et nous nous laissions faire, trop timides pour faire quoi que ce soit. Mais notre mère, qui est une femme de caractère et qui tenais à notre éducation, nous as apprises à nous défendre. Aujourd'hui, nous savons parfaitement nous faire accepter, mais cela n'empêche évidemment pas que l'on soit timides...
Je soupire. Je voudrais que là, tout de suite, maintenant, un événement incroyable se produise, et me tire de cet ennui dans lequel je suis plongée. Je voudrais être à nouveau heureuse. Je me fous bien de toit ce luxe, tout ces bijoux, tout ce fric que l'on ne pourra jamais dépenser en une vie. Je veux juste être à nouveau heureuse. Je veux sourire. Sourire. SOURIRE.
Natsu.
J'arrête. Ras le bol. Je jette mon style par terre de rage et commence à me balancer violemment sur ma chaise. Putain de devoirs... A quoi ça sert ? 8 heures de cours pas jours, c'est pas suffisant, faut qu'on en rajoute plus ? Et qu'est ce qu'il y a à comprendre dans ces foutus exercices de maths ?!
Je m'allume une cigarette et je vais la fumer près de la fenêtre de ma chambre, histoire de me calmer un peu. Je m'énerve pour un rien, et je le sais. Même des exercices de maths arrivent à me faire péter un plomb. C'est quand même un peu exagéré...
Je finis ma clope et balance le mégot par dessus la vitre (et tant pis pour le passant qui était juste en dessous à ce moment là ) et je m'allonge sur mon lit. Qu'est ce que c'est chiant, le lycée. A part les potes, bien sûr, tout y est inutile. Je sais bien que c'est pour construire notre vie future, mais c'est pas ça, la vie. Vivre, c'est pas se poser des questions et vivre du jour au lendemain. Même si ma mère me dit que c'est pas comme ça que je gagnerai du fric. L'argent. Encore une autre connerie.
J'ai besoin de me vider la tête. Alors je prends ma guitare et je commencer à jouer les accords de Heaven Forbid, de The Fray. Je me détend instantanément. C'est bien connu, la musique a le pouvoir d'apaiser les gens. Quand je joue, j'oublie tout, plus rien ne compte, juste moi qui enchaîne des notes mélodieuses qui t'envoient ailleurs.
Lorsque j'ai fini de jouer, je me sens bien. Je décide de sortir dehors, histoire de profiter un peu du temps encore doux.
J'attrape mon éternel blouson en cuir, mes clés et je sors de chez moi. J'allume une clope. J'en connais une qui m'engueulerais. Lucy ne supporte pas que je fume. Quand je suis avec elle, je n'ai pas le droit de fumer deux clopes à moins d'une heure d'intervalle. Toujours à se préoccuper des problèmes des autres. Un jour, sa gentillesse la perdra. Lucy ne sait pas dire nous, et n'importe quel connard pourrait parfaitement lui sauter dessus. Mais si un seul mec tente d'abuser d'elle, je ne répond plus de sa vie. On ne plaisante pas avec ça.
Je marche une bonne dizaine de minutes, sans trop savoir ou je vais, et je finis par atterrir dans un quartier que je ne connais absolument pas. Putain, manquait plus que je me perdre. J'essaye de me repérer, quand soudain, j'entends un cri, suivi de ricanements. Je me raidis. Puis j'entends une voix, plutôt féminine, qui gémit.
«Laissez moi...»
Encore des rires. Je me retourne, et je vois, au fond d'une ruelles, trois mecs, peut être quatre. A leur pieds, une meuf, tremblante. L'un des mecs l'immobilise en lui tenant les poignets. Et je ne veux même pas savoir ce que font les autres. Je ne sais pas qui est cette fille, mais je ne peux pas la laisser comme ça.
«- Ho, t'es qui toi ?
-Laissez-la tranquille, bande de bâtards.»
A nouveau des ricanements. Je serre les poings, j'essaye de me contenir. Un type au look bizarre s'avance. J'entends un autre crier derrière
«Vas y Midnight, pète lui la gueule !»
Premier coup. En plein dans le visage. C'est qu'il vise bien, ce salopard. Je sens un mince filet de sang m'échapper du nez, et bientôt un goût métallique vient dans jusque dans ma bouche. Il me sourit ironiquement. Je déteste qu'on me provoque, ça me met hors de moi. Alors je réfléchis plus, et je fonce. Je donne des coups à tout ceux qui se présentent devant moi. J'enrage.
Bientôt il n'en reste plus qu'un. Mais il est plus pâle qu'un frigo. Mon regard croise le sien et il s'enfuit. Pathétique.
Je jette un regard en direction de la fille. Elle tremble encore, mais essaye péniblement de se relever. Elle a le t-shirt déchiré et un bleu au bras. Elle a sans doute essayé de se défendre du mieux qu'elle a pu. Elle remet la ceinture de sa jupe. Puis elle me regarde en souriant. J'ai jamais vu un tel sourire. Aussi franc, aussi rassuré. Ses yeux empli de larmes.
«-Merci... dit t-elle simplement.
-T'inquiète, c'est normal, j'allais pas rester là sans rien faire.
-Si tu n'étais pas arrivé, je...»
Elle se tait, baisse les yeux et se mord la lèvre. Pas besoin d'en dire plus. Si j'avais pas été là, elle se serait fait tout simplement violer.
«- Bon, j'vais y aller. Fais attention à toi, maintenant. Je serai pas toujours là ! Lui dis-je avec un grand sourire, histoire de lui redonner un peu le moral
-Oui d'accord ! Et encore merci ! »Me répondit-elle avec un faible sourire.
Je me retourne et je m'en vais. C'est alors que je l'entends crier
« Au fait ! Je m'appelle Lisana ! Et toi?»
Lisana. Joli nom. Je me retourne et je lui dis :
«Natsu.»
Elle me sourit une dernière fois et s'en va en courant dans la direction opposée.
Et voilà le troisième chapitre ! Ha, le passage de Natsu m'a donné du mal...Mais je suis plutôt contente du résultat ^.^ (celui de Jubia par contre, no comment X_x) Vos commentaire & remarques sont les bienvenus :)Posté le 13.02.2013 à 15:11 - : 2 : 843