Maud. 1


Comme je vous l'ai déjà dit j'adore inventer ou en écrire alors voici un roman ^^
le résumé:
Lorsque son père est assassiné,
Maud est recueillie par son grand-père, le compte
de Laroche, et quitte le Périgord pour vivre à Paris.
Dans la capitale, elle pourra faire d'une pierre
deux coups: venger la mort de son père et rencontrer
son idole, Le Renard, un bandit solitaire qui détrousse
les riches pour donner aux pauvres.

Maud va devoir se plier aux usages que requièrent
sa nouvelle condition de petite-fille de compte !
Elle qui ne rêve que de chevauchées endiablées et
de combats à l'épée...La voila emprisonnée
dans des corsets qui l'empêchent de respirer !
Mais la jeune fille, plus déterminée que jamais,
est bien décidée à lutter...



1
 
_J'ai froid !
_Tiens, prends mon châle !
_J'ai faim!
_Il doit bien y avoir, je ne sais pas...des baies à
grignoter quelque part, regarde autour de toi !
_Faudrait pour ça y voir clair ! Notre torche est
sur le point de s'éteindre.Comment on va faire?
_On y verra toujours assez avec le clair
de lune.
Francine se tut. Maud avait décidément réponse
à tout.Elle ne prit pas la peine de regarder autour
d'elle pour trouver de quoi manger, comme le lui
suggérait son amie. Manger était bien la dernière
de ses préocupations. Elle n'avait pas faim. Au
contraire.  Elle avait l'estomac complètement
retourné.Et ce qui lui nouait les entrailles, ce
n'était ni le froid ni la fringale,mais la peur.Une
frousse de tout les diable qu'elle n'osait cependant pas avouer à sa compagne. Et pourtant...Cela faisait près de...combien de temps? Une heure? Plus? Qu'elles étaient là,toutes les deux, seules au beau milieu de la nuit, en pleine forêt. A attendre. A attendre quoi,au juste? ... La jeune fille se maudit elle-même.Pourquoi donc s'était-elle laissé entraîner dans cette aventure?
"Oh ! Francine, je t'en prie, accompagne-moi, sa va être formidable ! lui avait assuré Maud. On le voir, tu te rend compte ! On va le voir en chair et en os !!!" avait-elle précisé en insistant sur ce "le" qu'elle avait prononcé avec autant de déférence et d'excitation que si elle évoquait une créature divine.Francine s'était  laissé  convaincre et avait accepté  de la suivre. Comme toujours. Car il n'y avait rien de plus communicatif  - voire "contagieux" - que l'enthousiasme de Maud. Elle savait se montrer persuasive, Maud ! Ce qu'elle décidait , elle le faisait. Ce qu'elle voulait, elle l'obtenait. Un sacré tempérament que le sien. Parfois, Francine se sentait...comme..."rétrécie" à côté d'elle.Oui, tel était le mot qui convenait le mieux pour décrire son sentiment. Si elle se comparait à Maud, elle n'était plus qu'une moitié de fille, dotée d'une moitié de caractère. Même l'apparence physique n'échappait pas à cette impitoyable division: une taille moitié moins grande, une chevelure moitié moins opulente, des yeux moitié moins vifs, une silhouette moit...
Francine tressaillit. Ce bruit, qu'est-ce que c'était? Et cette...chose qui venait de lui frôler ses jambes? Oh! Mon Dieu! Mon Dieu! On racontait tant d'horreurs ces temps-ci. A propos  de brigands, de meurtres d'une cruauté sans nom, d'enlèvements.Oui, des enlèvements. Elle ne savait plus au juste dans quelle région cela s'était produit, mais la police du roi enquêtait, disait-on, sur de mystérieuses disparitions.Celles de paysannes de quinze ans, belles, en pleine santé, présentant à peu près le même profil que...Maud.(Francine trouva soudain consolation à se savoir moins attrayante que son amie.)On avait retourné quelques-unes de ces infortunées. Mortes, égorgées, le corps supplicié d'une affreuse façon.
Et si la même chose leur arrivait? Là, maintenant, tout de suite? Si elles étaient en train sans le savoir, de vivre leurs dernier instants? Oh! Non! Non! Pas si jeunes! Elles avaient à peine dix-huit ans !
_Ce n'est rien.
Comment ça, rien? Mourir la gorge fendue d'une oreille à l'autre, après avoir été torturée dans une cave sordide, ce n'est rien?
_Ce qui t'as frôlée, précisa Maud, ce doit être juste un lapin ou un autre petit animal. Ne va pas encore imaginer le pire!
Voilà que Maud parvenait à lire dans ses pensées, à présent.Fallait-il ajouter un don de sorcière à la liste de ses qualités (ou défauts) ?Cette pensée rassura Francine pour un temps. . Si Maud était un peu sorcière, elle trouverait le moyen de les tirer d'affaire, au cas où.Elle s'empressa de poursuivre la conversation. Leurs voix avaient au moins l'avantage de couvrir cet insupportable silence percé de bruits suspects.
_Pourquoi est-ce que tu tiens tant à le voir, ce...
Comment le surnomme-t-on déjà?
_Le Renard!
Il y avait une foule de sentiments exprimés dans ces deux petits mots que Maud venait de prononcer.Déférence, estime,  admiration,  vénération,  avec autre chose en plus, à croire la suavité qu'avaient eue en cet instant précis les intonations de la jeune fille.
_Le Renard ? répéta Francine, moins enthousiaste.
Elle trouvait le surnom un tantinet ridicule et s'apprêtait à l'affirmer lorsqu'elle pensa à l'animal du même nom. Si un renard, un vrai, avec des crocs bien acérés, venait à les surprendre? Ou pire, un loup? Une meute de loups? Ou un ours? Ou... Vite, continuer à parler pour conjurer les mauvaises pensées.
_Et qu'est-ce qu'il fait au juste, ton Renard? demanda-t-elle. Malgré l'obscurité (leur torche venait de s'éteindre et elles devaient s'en remettre à présent aux rayons de la lune), elle remarqua le regard courroucé que lui lança son amie.
_Tu n'es pas au courant ?! Comment peux-tu vivre sans te soucier de ce qui se passe ailleurs que dans le minuscule cercle de ton village ? Le Renard et un justicier ! Une formidable justicier qui, de Paris, sillonne la France entière.Il vient en aide aux pauvres, aux laissés-pour-compte, aux miséreux,il rétablit un semblant de justice dans ce pays qui part à vau-l'eau. N'as-tu pas conscience des souffrances du peuple, écrasé sous les taxes? Notre roi ne fait pas les bons choix.Il n'est plus le "Bien-Aimé",comme on le surnommait il y a encore quelques années. Les caisses de l'Etat sont vides,or,sous l'influence de mauvais conseillers,il ne cherche pas l'argent là où il le faut.Il faut bien te représenter que...
Francine poussa un long soupir: Maud était lancée.Dans ses grandes idées,ses discours politiques.Fort heureusement, à part les animaux de la forêt,personne n'était en mesure de l'entendre, sans quoi on l'aurait dénoncée et accusée de conspiration  contre le roi. Car,vrai, avec sa verve, elle était bien capable de soulever une révolte! Francine imaginait déjà son amie enfermée à la Conciergerie, puis pendue en place publique. Quelle horreur ! Même sil n'y avait pas de danger immédiat, mieux valait l'entraîner sur une autre voie.

    Bon le chapitre et pas fini
mais pour l'instant j'en ai un peux marre
alors j'arrête et je continuerai la suite après.
heureux

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Posté le 22.04.2013 à 19:09 - nombre de commentaires : 0  Nombre de vues : 592
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