Maxime était déboussolé. C'était voyant à sa façon d'être. Il ne méritait pas ça. La vie continuait. Ma soeur brillait dans ses études. Je chutais. Mes frères regardaient des dessins animés meilleurs à ceux d'avant. Ce qui nous faisait partager un instant de complicité. Je pensais toujours à Maxime. Une chose me tracassait : Si Maxime aurait parlé avec moi 2 minutes de plus, ça ne serait pas arrivé. Si le camion serait arrivé plus tard, ça ne serai pas arrivé. Comme quoi en l'espace de 2 secondes, des destins peuvent être brisés. J'étais en déprime. Ma journée se résumait ainsi : Dormir, manger, pleurer, dormir...
Je n'avais plus de patience, j'étais fatiguée, j'étais inquiète. J'avais peur. Et s'il n'y aurait plus d'amitié entre nous ? S'il déménagerait ?
Tout tournait, se mélangeait dans ma tête...J'ai parlé à mes copines. Elles était attentionnées, me comprenaient, mais ne me réconfortaient pas comme je l'espérais. A ce moment-là, je pensais que cette situation ne pouvait pas être plus grave. Effectivement, je me trompais.
Comme tous les jours, j'attendais les filles. Pauline et Julia. J'étais déjà dans une phase de solitude, alors le fait de voir les autres s'amuser et rigoler sur le trajet, en étant toute seule, allait encore plus me déprimer. Seule Pauline vint.
- Salut, Charlotte.
- Salut Pauline. Elle est pas avec toi Julia ?
- Nan, je suis désolée je suis en retard, mais c'est parce que je l'ai attendue. J'ai même sonné à son interphone, personne ne répond. Elle doit être malade.
- Ouais.
Nous étions glauques sur le trajet. Julia était celle qui mettait l'ambiance dans nos conversations.
Arrivée au lycée, la journée était catastrophique. Ma note de 1/40 m'avait soulée. Ma moyenne en train de chuter m'avais exaspérée.
Que faire lorsque l'on est en déprime ?
J'étais arrivée au cours d'histoire. Cette matière me passionnait. Je ne pouvais pas discuter. Alors je n'avais pas peur puisque rien ne pouvais arriver. Mais je me trompais : le prof me colla pour "ne pas être attentive en cours, bouger dans tous les sens et parler aux voisins". J'étais démoralisée.
Soudain, une surveillante, qu'on ne voyait jamais et qui venait seulement pour les annonces très importantes, arriva dans la classe d'un pas rapide. Elle avait une tête fatiguée et assez émue.
- Bonjour, je suis ici pour vous annoncer que votre camarade Julia est décédée hier suite à un tragique accident. Toute personne voulant aller à son enterrement a rendez-vous jeudi au Cimetière Antronc.
Je vous prie de respecter cette minute de silence.
Ma tête heurta ma poitrine. Ma meilleure amie était morte. J'étais peut-être encore une fois dans un rêve ? Mais non, pas de miracle cette fois-ci.
La classe était choquée. J'éclatais en sanglots. J'étais déjà assez ennuyée avec mes soucis pour que celui-la surgisse. J'étais au bord de la dépression.
*******
Le jeudi, nous étions près de la moitié de la classe à être au cimetière. Chacun lui rendait hommage à sa façon : certains écrivaient des poèmes avant de lancer une rose sur son cercueil, d'autres avaient acheté des énormes bouquets, et d'autres, comme moi, pleuraient. Ces autres, c'étaient ses amis les plus proches. La seule façon de me sentir mieux était de crier tout ce que je ressentais au fond de moi. Donc, c'est ce que j'ai fait.
Je n'avais pas envie de savoir les détails de la cause de sa mort. Mais quelques jours plus tard, je l'ai su, car tout le monde était au courant : Elle était morte en accident de voiture. Elle était au fameux passage très étroit, et une voiture a dérapé. Elle l'a poussée en dehors de la route et a atterri dans un fossé. Ma mère était inquiète pour moi : elle savait que tous ces évènements à la suite me perturbaient.
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J'étais assise, dans le bus. Soudain, cette idée m'était venue : Et si j'essayais de retracer une vie ? J'avais tout le temps devant moi. Et si je déménageait, histoire d'arrêter de faire GAME OVER ?
J'aurais bien sûr gardé contact avec Pauline et Maxime. On se verrait tous les week-ends, mais au moins j'aurais pris l'air. Je veux modifier mon avenir, et essayer d'endormir ce désespoir qui sommeille en moi.
Maxime reste un homme avec qui j'ai vécu une aventure si belle...
Pauline reste mon amie lointaine mais exceptionnelle...
Julia reste ma meilleure amie éternelle...
Alors, vous avez aimé l'histoire ? :D
J'accepte toutes les critiques, qu'elles soient positives ou négatives.
Si vous voulez que j'en recommence une dites-le !
Si vous voulez que je commence des poèmes, dites-le aussi !
D'autres idées ? Ok, commentez ! :D
Bisous, bisous, bisous.
PS : Désolée si la fin est déprimante.