Les temps - Chapitre 6 : "Madame, veuillez me suivre".
Chapitre 6
J'entendis un bruit assourdissant. Sans aucun doute, celui d'une sirène. Celle des pompiers. Je restais sur place mais en même temps la terre tournait horriblement vite autour de moi. Je ne savais pas ce qui allait se passer. Un pompier sortit du camion et demanda :
- Y-a-t'il un proche de ce jeune homme ?
- Oui, moi, monsieur, je peux venir avec vous à l'hôpital ?
- Qui êtes-vous ? Sa soeur, sa petite amie ?
- Oui, sa petite amie.
J'ai répondu ça parce que c'est ce que je voulais. Alors rien que l'instant d'un jour je pouvais me faire passer pour elle.
La route était très longue. Les minutes semblaient interminables. Le désir ardent de savoir s'il allait bien m'envahissait. Une fois arrivés, les infirmiers l'installèrent dans une salle. Je devais rester dans la salle d'attente, seule. Je me sentais obligée d'appeler ma mère pour lui expliquer :
- Hallo, maman ?
- Oui, t'es où ? Tu fiches quoi ? Je t'attends, ça fait une heure!
- Désolée, mais je suis allée faire les courses, et ...
Je commençais à pleurer.
- Pas besoin de courses ! J'ai tout ce qu'il faut, continue.
- J'accompagnais juste Maxime, puis dans la rue... Il s'est fait renversé maman, renversé ! J'ai tellement peur...!
- Comment ? Ecoutes j'appelle tout de suite sa mère, et j'arrive, je suppose que tu as appelé les pompiers ?
- Oui, nous sommes à l'hôpital Demoscou.
- J'arrive, j'arrive !
Malgré son calme, je sentais l'angoisse de ma mère dans sa voix.
Une demi-heure plus tard, une infirmière m'appela. Elle m'annonça que Maxime était dans le coma. Elle me proposa d'aller à la cafétéria acheter quelque chose à grignoter, car il était déjà 22h00.
Ma mère arriva un quart d'heure plus tard, affolée, avec les parents de Maxime, qui l'étaient encore plus.
- Alors, mon petit ? Comment va Maxime, notre fils ?!
- Ecoutez, ça va être dur à entendre, mais il est dans le coma.
Un silence rodait dans la salle.
Christine, la mère de Maxime, éclata en sanglots.
- Comment ? Mon fils, ma raison de vivre, entre la vie et la mort ? Je veux le voir !
- Madame, nous ne pouvons pas.
Paul, le père de Maxime, aquiesça :
- Mais comment ça s'est passé bon sang ?
- Il allait me dire au revoir, euh... S'apprêtait à traverser la rue, puis un camion le heurta.
- Que vais-je faire de ma vie, sans mon fils ? dit-il en plein désespoir.
Nous sommes donc descendus demander à l'accueil demander si nous pouvions voir Maxime dans sa chambre.
La réponse fut positive : Oui.
Mais seulement 10 minutes.
En entrant dans la chambre, les parents de Maxime crièrent.
- Mon fils, mon ange, réveille-toi, s'il te plaît.
J'imaginais leur peur. Leur fils était entre la vie et la mort. De le voir comme ça était terrible. Nous avons tous dormi dans la salle d'attente. Le lendemain, je ne suis pas allée au lycée, mais une infirmière nous prévenait :
- Mesdames, Monsieur, je suis désolée mais il serait mieux que vous quittiez l'hôpital. Dès que nous aurons des nouvelles, nous vous contacterons.
- Cependant, Charlotte, rentre te reposer. Paul et moi restons quelques heures.
J'acceptais, car j'étais vraiment épuisée. En arrivant, je m'endormis sur le canapé.
2 heures plus tard, je me réveillais, en déprime. J'appelais Julia pour lui expliquer :
- Comment ? C'est pas possible ! Purée, je suis trop inquiète là. C'est grave ! Dans le coma ?!
- Oui, si tu pouvais dire au CPE ce qu'il se passait...
- Pas de problème !
- Salut, Julia. Bonne semaine.
- Bon courage, et appelle-moi dès que tu as des nouvelles !
Je suis allée ensuite faire un tour au Boulevard des Plits. J'étais d'humeur nostalgique. J'avais beaucoup d'appréhension.
Le lendemain, je suis allée en Bus rejoindre mon Maxime. En arrivant dans la chambre, je lui ai fait un bisous sur le front :
- Maxime, mon Maxi ! Je t'aime, je t'aime, alors tu vas vite te réveiller car j'ai besoin de toi ! Tu as une énorme place dans mon coeur. Cette situation m'a fait comprendre que sans toi je ne suis rien. Je t'aime tellement ... !
Soudain, je criais :
- MAXIME ?
A SUIVRE...
Posté le 01.12.2012 à 14:27 - : 3 : 289 (0)