Alors que mes yeux pointent le ciel dans le bleu de l'inconnu, mes pieds, eux, sont bien ancrés sur la terre ferme.
Alors que mon âme prend conscience de tout cet infini, mes mains, elles, peuvent se joindre pour méditer du bonheur.
Alors que le vent s'est tue pour garder en vie ma chandelle dans la nuit, mon coeur, lui, peut se permettre de pousser de grands respires d'espoir.
Alors que le silence s'endort recroquevillé sur le temps figé, les étoiles du firmamement, elles, éclairent mes pensées en dormance.
Alors que l'air sent bon l'été et que les lucioles s'éclairent entre elles, je reste là, calme, en accord avec cet univers qui accompagne la noirceur.
Alors que je suis là, parmi les fleurs du jardin toutes endormies dans le noir, je vais faire comme elles, pour reprendre avec elles demain, nos songes communs.
Alors que mes yeux pointent le ciel dans le bleu de l'inconnu une dernière fois, je reste sans mot devant cette immensité parfaite qu'est la plénitude dans le coeur.