moi


Regardez-moi là, tout au fond des yeux. Reconnaissez l'étendue des dégâts, c'est un chantier planqué dans ce corps là. Les fondations n'étaient pas si solides, des cœurs de pierre, des langues de bois, du vide. Vos outils m'avaient rendu folle, mais la tapisserie se décolle.
Mets bien tes gants, maintenant il est temps d'ôter mes pieds du ciment, j'veux des murs en béton, d'l'amour du sol au plafond. Avis de reconstruction. Vire la poussière, les clôtures, les barrières, redécore à ta manière. Si c'est noir dans l'couloir, rajoute donc quelques lumières, il ne fait jamais trop clair.
Qu'avez-vous fait de moi, Messieurs ? Dans quel état me laissez-vous, Messieurs?
Des années de rénovation, au mieux, pour retrouver l'éclat d'un cœur trop vieux. Ça se fissure et c'est pas d'la peinture, c'est plus profond qu'une couleur sur un mur ! Laissez le contreplaqué au sol, la tapisserie se décolle . Y'a des travaux, de la chair jusqu'aux os, tout à refaire de bas en haut, des tiroirs, des placards, pour enfermer les histoires. Port du casque, obligatoire. Faudrait remettre une couche de colle, la tapisserie se décolle. ♥

Je suis prête à t'attendre pendant un temps démesurément long, le temps que tu comprennes. Je suis prête à sacrifier toute ma vie pour juste un jour apprendre que enfin, le déclic est arrivé. Pour juste entendre dire que tu tiens à moi, que c'est clair aujourd'hui, et que la seule personne qui a toujours été là pour toi et que tu veux à tes côtés pour réaliser tes rêves et pour te relever quand tu tombes, c'est moi. Je suis prête à passer à côté d'un nombre de choses et 'un nombre de gens ridiculement énorme, juste pour être certaine que jamais, jamais je ne passerai à côté de toi. ♥

- C'était ridicule. Ça ne rimait à rien. Qu'est-ce que je croyais ? Que ça allait durer comme ça des années ? Des années et des années ? Non, je n'y croyais pas. Nous nous quittions furtivement, tristes et empotés sans jamais parler de la prochaine fois. Non, c'était intenable.. Et plus je renâclais, plus je l'aimais, et plus je l'aimais, moins j'y croyais. Je me sentais dépassé, impuissante, ficelée sur ma toile. Immobile, résignée.
- Résignée à quoi ?
- A le perdre un jour ..
- Je ne vous comprend pas.


moi


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Posté le 18.08.2011 à 09:42 - nombre de commentaires : 2  Nombre de vues : 324
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le beaux gosse, le 18.08.2011 à 11:56

belle



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la laurette 1, le 18.08.2011 à 09:48

merci



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le beaux gosse, le 18.08.2011 à 09:43

ok belle histoire

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